(Remerciement particulier à Antoine Idier qui dans son livre Réprimer et réparer. Une histoire effacée de l’homosexualité paru en avril 2025 donne beaucoup d’informations sur l’histoire de la répression à Toulon au cours de ces années)
Le contexte : au cours des années 1900-1910, le toulonnais Félix Mayol (1872-1941) connait son heure de gloire au Palais de cristal à Marseille puis à Paris au Concert parisien, qui devient en 1910 le Concert Mayol, avec ses chansons à succès comme la Paimpolaise, Viens Poupoule ou Les Mains des femmes tirées de son opérette Cinderella, son répertoire sera évalué à 500 chansons ; son jeu de scène efféminé est la cible des journalistes, son « mariage » avec Mistinguett inventé de toute pièce fait beaucoup rire
Dès 1918 comme à Paris, Lyon et Marseille, une police d’Etat a été instituée à Toulon, à la suite du refus des troupes de combattre contre les Bolcheviks à Sébastopol, peu à peu cette police s’est tournée vers les fumeries d’opium, les débits de boisson et des lieux de débauche, un nombre croissant de cas d’homosexualité liés au besoin d’argent est évoqué et la crainte se développe de voir l’extrême gauche utiliser les scandales pour dénigrer l’armée et dénoncer le vice bourgeois pour répandre le pacifisme
En 1924 le vice-amiral d’escadre a demandé une répression plus sévère de l’homosexualité, le ministre de la Marine a sollicité celui de l’Intérieur le 19 décembre
Les 20 années 1925-1945 sont des années de répression des homosexuels liées à la présence de l’arsenal.
Sur une quinzaine d’années (1925-1942) la police constitue une gigantesque base de données, elle consigne les identités des noms ou des surnoms (La Pâtissière, Loulou, Pepita, Hortensia des îles), des lieux, des pratiques (coït buccal, coït anal, masturbation), des accoutrements (visage fardé, sourcils épilés), de courtes biographies, 71 individus étaient signalés en 1929, 60 en 1930, 36 signalés sur les 6 premiers mois de 1931 ; en 1931 interrogé sur la nuit qu’il a passé avec un autre homme, un marin nie toute relation sexuelle, mais son compagnon est connu “comme un adepte fervent de l’homosexualité” et une boite de vaseline suffit à “se faire une opinion” ; dans un autre cas les suspects signent des déclarations détaillées, le matelot Bartholomot avoue avoir eu des relations intimes et fusionnelle avec son ami Adrian (coït buccal avec éjaculation) ; des noms connus apparaissent dans les registres de la police, le peintre et illustrateur Christian Bérard en compagnie de l’écrivain américain George Davis, le jeune écrivain René Crevel, le décorateur Jean-Michel Franck ou encore le dessinateur Paul Smara
A partir de 1925 appliquant les directives du ministère de la Marine, les agents de police mettent en œuvre des méthodes identiques à celles de leurs collègues toulonnais, la surveillance afin de débusquer relations et réseaux homosexuels et d’empêcher la propagation de l’homosexualité, établissement de rapports mensuels, et des listes d’homosexuels supposés, civils et militaires, recensement des établissements fréquentés par les “invertis”, et demandes qu’ils soient “consignés”
En 1925 le matelot Isaac Ben-Ita a été congédié après un signalement ; en 1926 le préfet maritime précisait “La Marine casse les gradés, et envoie les marins qui s’adonnent à ce vice aux sections spéciales ; véritable lazaret où elle isole les sujets contaminés pour préserver de leur contagion pour les marins restés sains“; Frantz Loven qui a eu des relations avec des marins mineurs, de 16 et 19 ans, en novembre 1929, a été relaxé de l’inculpation d’excitation de mineurs à la débauche, il a pourtant été incarcéré quelques semaines
Le 2 février 1925 le Préfet du Var a ordonné une surveillance dans la recherche et l’identification des homosexuels,
En janvier 1925, les autorités s’inquiètent du “développement – véritablement effrayant – de la pédérastie dans la population militaire” ; le sous-préfet écrit qu’il est bien difficile de lutter légalement contre le développement de la pédérastie” mais il est possible d’engager “une véritable croisade contre les homosexuels”
Le 21 septembre 1925 Guerino Calpestri (dit Olga), employé de restaurant, a été expulsé pour pédérastie notoire, de même le 1er juin 1926 Giuseppe Pardini (dit Joséphine), “pédéraste invétéré” et John Hibbert, riche anglais, qui assouvi ses passions avec des marins
Le 15 octobre 1926 Henri Ravel, serrurier de 49 ans, et Joseph Grein, épicier de 49 ans, sont condamnés à 8 jours de prison pour outrage public à la pudeur
En 1927 avec le changement de chef de la police des listes d’homosexuels seront transmises au ministre, le précédent chef de la police – mis à la retraite anticipée – considérait que la pédérastie n’étant as un délit, la police était désarmée ; des filatures ont alors été mise en place, jusqu’à Paris, rue de Lappe (scandale du Béarn), et si le ministère de l’Intérieur souligne dans un rapport qu’il serait hautement désirable que les textes en vigueur fussent modifiés en vue de permettre une répression efficace de l’homosexualité une surveillance des homosexuels – tradition remontant à l’Ancien Régime, et maintenue depuis – se poursuit
En 1927, le ministre de la Marine, Georges Leygues, dresse une liste « des bars et des lieux de rencontre des communistes et des homosexuels », la police surveille les ports de Toulon et de Brest, et à Paris, les bars fréquentés par des marins en permission ; le ministère de la Marine envisage de faire voter une loi spécifique pour protéger la Marine et les marins des risques liés à l’homosexualité, un rapport indique qu’ “il serait hautement désirable que les textes en vigueur fussent modifiés en vue de permettre une répression efficace de l’homosexualité“, le chef de cabinet du ministre s’appelle François Darlan
Entre 1927 et 1934, le préfet de police de Paris Jean Chiappe multiplie les mesures anti-homosexuels, il fait rallumer les promenoirs des cinémas et fait fermer quelques établissements où les hommes peuvent danser ensemble en public ; après la fondation du Parti communiste en 1920, la crainte qu’à la dissidence politique se joigne la dissidence sexuelle se développe
En juin 1927 le ministre de la Marine demande à son collègue de l’Intérieur la fermeture à Toulon et à Brest des établissements fréquentés par des communistes et des homosexuels, il plaide aussi pour l’expulsion des étrangers indésirables en même temps que l’annulation des naturalisations, le courrier est transmis aux préfets du Finistère et du Var
En juin 1928, lors d’une descente nocturne à l’hôtel du Nord les policiers ont trouvé couchés Hamilton Simpson, capitaine britannique, et Anguste Bonnaure, artiste lyrique, qui déclare avoir été payé
En décembre 1928 le vice-amiral Vindy, préfet maritime, écrira “la question de l’homosexualité prend des proportions considérables et inquiétantes”
En 1929 le préfet du Var a demandé à pouvoir expulser les étrangers “convaincus d’homosexualité”, de fait la plupart sont expulsés sans condamnation pénale, de façon générale les étrangers seront l’obsession des années 1930, “indésirables, de vices hors nature, de mœurs anormales, etc.”
L’artiste lyrique belge Fulbert Dejasse, 32 ans, homosexuel passif aux “allures efféminées” a été expulsé le 16 novembre 1929, ainsi que le Britannique Arthur Singery qui sera condamné à la prison à Paris pour avoir enfreint l’arrêté d’expulsion ; Mariano Lopez, cordonnier, père de 2 enfants, est expulsé le 9 octobre 1929 suite à une condamnation pour outrage public à la pudeur (rapport homosexuel dans un jardin de la ville)
Silvio Fochesato, valet de chambre, Alfred Trovatelli, représentant de commerce, et Nazareno Giupinelli, employé de magasin, sont expulsés le 21 novembre 1929
En juin 1929 le préfet du Var donne l’ordre que “les homosexuels acquièrent vite l’impression qu’ils ne peuvent s’adonner impunément à leur vice dans nos villes du littoral”
En juillet 1929 quatre étrangers sont expulsés afin d’éviter de “propager leurs vices dans nos équipages” (l’écrivain américain Goeffrey Bret Harte, l’Anglais Rodderick Williams, le Belge Gaëtan de l’Epine d’Hust libraire à Bandol, Croix de guerre de 1914-1918, et le poète chilien Bejamin Subercaseaux)
Le 9 octobre 1929, Mariano Lopez italien immigré dans le Var, père de 2 enfants, est expulsé suite à une condamnation pour outrage public à la pudeur dans un jardin de la ville
Le 16 novembre 1929, un arrêté d’expulsion est pris contre Fulbert Dejasse, artiste lyrique belge de 32 ans, installé en France depuis 5 ans, “homosexuel passif d’allure efféminée et excentrique, consommateur d’opium ; le même jour arrêté d’expulsion d’Arthur Singery, britannique, 30 ans, il a quitté Toulon pour Paris mais sera condamné à la prison pour avoir enfreint l’arrêté
Le 21 novembre 1929, , le valet de chambre italien, Silvio Fochesato, 28 ans, et Alfred Trovatelli, représentant de commerce italien de 32 ans, sont visés par des arrêtés d’expulsion ; à Marseille, Nazareno Giupinelli, employé de magasin italien, 21 ans, est expulsé, il sera condamné à plusieurs reprises pour avoir enfreint l’arrêté, en 1938 l’autorisation de séjour qu’il demandera afin de se marier lui sera refusé
En décembre 1929, les services de police rappellent s’être toujours préoccupoés du développement de l’homosexualités dans les ports de guerre et les grandes villes
Au cours des années 1930 depuis les années 1920 et sur une quinzaine d’années, la police poursuit les homosexuels de ce port militaire, on considère que c’est toute l’armée qui serait menacée par ce fléau, des matelots se prostitueraient, des hommes viendraient du monde entier pour draguer les matelots ; la police collecte des informations et fait des rapports mensuels, elle note les noms, les adresses, les métiers, les surnoms, classe les homosexuels (actifs, passifs, mixtes) avec cartographie des lieux de rencontre, où les gens se retrouvent, etc.
Le substitut de procureur de la République, Charles Dubost, fait état de l’impossibilité de poursuivre les relations homosexuelles de jeunes adultes et déplore une “lacune grave de notre droit pénal“, il préconise une répression de “toutes les anomalies de la sexualité” et en particulier les “attentats aux mœurs commis sur un mineur de moins de 21 ans par un majeur du même sexe que le mineur”
En 1931, la préfecture du Var met en place une stratégie pour dépister l’homosexualité et en limiter la diffusion sous la pression des autorités maritimes, de Brest et de Toulon
En 1931 le commissaire de police Elie Farfals achève sa carriêre à 60 ans, il est à Toulon depuis 1928, il obtient l’honorariat
De janvier à octobre 1931, 29 invertis civils français et 5 étrangers, et seulement 8 marins, ce qui témoigne peut-être de la réussite du harcèlement incessant de sa police, en effet « il importe de parer à la diffusion de l’homosexualité par-delà les limites de notre ville, afin que les belles stations de notre littoral cessent d’être la terre d’élection des invertis, soient à brefs délai délivrées du honteux trafic qui les déshonore aux yeux de l’étranger et qui, d’autre part, ne peut qu’influencer de la manière la plus regrettable sur la santé morale et physique de nos armées de terre et de mer »
Le 31 décembre 1931, le chef des services de police de Toulon et de La Seyne signe un rapport important à destination du directeur de la Sûreté générale, destiné à « dévoiler cette tare (l’homosexualité) et signaler les dangers qu’elle est susceptible de faire courir à notre race » , il détaille les divers types de comportements de ces homosexuels, ainsi que leurs lieux de rendez-vous.
En 1932 Paul Rebuffat, 36 ans, ouvrier de l’arsenal, syndicaliste, militant communiste, est arrêté dans un édicule de l’avenue Lazare Carnot avec un partenaire sexuel, outre sa condamnation, il est licencié de l’arsenal ;
En 1932 le matelot Marius Hippolyte, ancien fusiller, dira avoir été réformé pour maladie, notamment après avoir subi un examen anal
Ranieri Taccola, ouvrier tailleur, 38 ans, aurait dénoncé d’autres homosexuels comme porteurs de maladies vénériennes, il est expulsé le 23 novembre 1932
Le 23 novembre 1932, Ranieri Taccola, ouvrier tailleur italien de 38 ans, qui aurait dénoncé d’autres homosexuels comme porteurs de maladies vénériennes est visé par un arrêté d’expulsion
En 1934 Jean Viaggio, engagé volontaire, verra son engagement résilié ” à la suite de faits d’homosexualité” et Georges Puthod, matelot sur le Condorcet sera congédié pour être en relation avec un ami de son père Georges Doynel, tenu pour homosexuel, lequel accuse sa femme de calomnies
En 1933 le ministre de l’Intérieur appelle à la vigilance car trop souvent les préfets valident des engagements dans la marine de candidats qui précédemment ont été condamnés pour ivresse, recel ou outrage public à la pudeur
En 1935 arrêté d’expulsion de Luciano Lopez, employé de restaurant espagnol de 33 ans
Luigi Orsini, journalier, 26 ans, est expulsé en 1935 à la suite de sa condamnation à 20 jours de prison pour outrage public à la pudeur
Le 20 juillet 1935 Fernand Coquand, mécanicien, marié de 33 ans, et Luigi Orsini, manœuvre, célibataire de 25 ans, sont condamnés pour un rapport sexuel dans un terrain vague, à un mois d’emprisonnement pour le premier et 20 jours pour le second
En octobre 1935 arrêté d’expulsion de Luciano Lorenzo, employé de restaurant espagnol, 33 ans
En 1936 Savi Chiaffredo, ouvrier de 53 ans au chômage sera proposé pour l’expulsion ; l’historien Antoine Idier (dans Réprimer et réparer paru en 2025) identifiera en 41 expulsions initiées par la police toulonnaise
Le 16 novembre 1935 à Toulon, Louis Rubessa, employé d’hôtel yougoslave, en France depuis 1922, est expulsé
Le 31 octobre 1936 à Toulon trois hommes sont condamnés à 2 mois de prison, avec sursis pour le 3è, Ali Grat, journalier de 44 ans, Ahmed Amara, journalier de 39 ans, et Louis Durand, ouvrier de 16 ans, pour plusieurs relations sexuelles, à la suite d’une dénonciation par la mère du troisième
Le 26 novembre 1936, le lieutenant de vaisseau Pierre-Marie Guichard, 37 ans, est condamné pour émission de chèques sans provision, avec perte de son grade et renvoi de l’armée, mais en mars 1936 le rapport de police signalait des “relations suivies avec un nommé Van Brock” et en juin 1936 il était signalé présent sur un lieu de drague alors qu’il était hospitalisé à l’hôpital des armées de Toulon pour maladie vénérienne qui lui touche le rectum, le médecin-chef parlait alors d’”inconscience profondément anormale de ses goûts”
En juillet 1937 Joseph Novotny, menuisier tchécoslovaque de 46 ans, est expulsé
En le commissaire Henri Sabourin, 55 ans, prend se retraite, il y est commissaire divisionnaire depuis 1935, le sous-préfet le décrit comme un excellent chef de service, plein de “dévouement” et de “zèle”
En septembre 1938 le marin Raymond Vielle sera congédié, il a été auparavant, en 1935, cassé de son grade de quartier-maître “pour faits d’homosexualité.
En 1939 le police enquête sur un ressortissant allemand homosexuel et sollicite le commissariat de Toulouse, lequel cite un rapport de police de Marseille ; les agents de la ville obtiennent des informations du commissariat de Cannes et de la sureté nationale, sur un artiste travesti parisien
Le 18 février 1939, Maurice Conte, 40 ans, ouvier d’hôtel italien est expulsé
Le 18 juillet 1939, expulsion de Eugenio Chiapello, journalier italien de 33 ans
Le 2 novembre 1939 l’ouvrier cordonnier italien Arnolfo Pulcinelli, 38 ans, installé en France depuis 1923 est expulsé “pour avoir rencontré des invertis à plusieurs reprises dans des lieux de rendez-vous”
En mai 1940, Louis Fest, employé de restaurant de 56 ans, est interné, il lui est reproché de vivre avec un jeune homme de 17 ans, il sera libéré en avril 1941 (selon les historiens Arnaud Boulligny et Antoine Idier, il y a continuité en la matière entre la IIIè République et le régime de Vichy)
Fernand Mouveroux, qui sera inculpé en 1941 d’excitation de mineur à la débauche et d’outrage aux bonnes mœurs sera relaxé mais après avoir passé quelques jours en prison.
En août la police identifie comme homosexuel Marius Serra, agent immobilier, 39 ans, né en Italie, vivant en France depuis 1927, naturalisé en mai 1940, le préfet du Var transmet son dossier à la commission de révision des naturalisations pour “conduite et moralité déplorable” ayant commis un outrage public à la pudeur, le 14 septembre 1943 la nationalité française lui sera retiré
Le 26 octobre 1941 mort à Toulon du chanteur Félix Mayol, né en 1872, artiste connu et respecté, il crée le genre “folle” au music-hall ; avec sa houppe de cheveux, sa bouche en cul de poule, sa voix aiguë, il minaude, se tortille et se déhanche en chantant Viens Poupoule ou La Cabane Bambou, bou, bou ! , il cultive à dessein une ambiguïté sexuelle dont les femmes raffollent ; il a construit et inauguré en mars 1920 le stade Mayol et installé un théâtre dans sa propriété le Clos Mayol ; il vient de donner une dernière représentation, un voisin raconte : “Il a tout donné à sa femme de ménage, il n’avait pas d’enfant, il était homosexuel.”
En 1942 le préfet du Var distingue l’excellent fonctionnaire qu’est l’inspecteur principal Marius Batoni, 46 ans, dans la surveillance des homosexuels, affecté à Toulon depuis 1926 aux renseignements généraux, “d’une capacité au-dessus de la moyenne… très intelligents”, au jugement “sûr”, retraité en 1951, il sera qualifié de “fonctionnaire parfait”
En 1942 le chef de la sûreté liste les “indésirables à éloigner de Toulon” parmi lesquels figurent “les homosexuels, intoxiqués et trafiquants de stupéfiants” à la suite de quoi des opérations de police sont ordonnées par le préfet
En 1942 Philippe Equilbec, quartier-maitre chauffeur, sera mis à la retraite d’office.
En juin 1942 la police repère Donat Cirelli, 67 ans, italien naturalisé en 1927, la commission de révision prend note qu’il est “pédéraste et syphilitique… ne se livre à aucun travail”, un décret du 4 mai 1944 lui retirera la nationalité française
En, 1944 à Toulon sévit le commissaire Georges Guirard, 47 ans, il a commencé à Toulon en 1925, il est commissaire principal depuis 1932, il sera promu commissaire divisionnaire en 1945, c’st un fonctionnaire de “valeur” très bien noté ; fait chevalier de la Légion d’honneur en 1950 il sera précisé qu’il a “apporté aux services de renseignements de la marine et de l’armée une collaboration totale, désintéressée et éclairée” concernant la chasse aux homosexuels et par ailleurs à Saint-Etienne il a personnellement fourni aide et assistance aux résistants