Les persécutions des lesbiennes et des homosexuels dans l’Europe nazie

 Les persécutions des lesbiennes et des homosexuels dans l’Europe nazie

Isabelle Sentis – Christian de Leusse    ( intervention faite à l’ARES ) 22 avril 2021

Introduction

La semaine dernière, le Mémorial de la Shoah à Paris a programmé la conférence inaugurale « L’entre-deux guerres : essor de la vie associative et culturelle, répression et opprobre sociale en Europe » de son exposition temporaire intitulée « Homosexuels et lesbiennes dans l’Europe nazie » qui sera visible prochainement au Mémorial.

Nous vivons un moment riche de partages sur ce sujet dont les 1eres recherches ont été menées dans les années 80 et se sont surtout développées depuis 20 ans.

Les associations LGBT se sont mobilisées depuis les années 70, puis tout particulièrement dans les années 90 dans la transmission des témoignages et la recherche de sources. Par exemple, Jean Le Bitoux, journaliste et militant gay (1948-2010) fonde en 1989 Le Mémorial de la déportation homosexuelle (MDH).

Il a accompagné Pierre Seel (1923-2005) et ils ont publié en 1994 « Moi Pierre Seel, déporté homosexuel ».  La même année, en 1994, les Flamands Roses, association lilloise d’expression gay et lesbienne, diffusent le livret « Les triangles roses ou la mémoire interdite » …  Ces mobilisations associatives contribuent en 1997 à la mise en place de recherches dites « le rapport Mercier » menées par la Fondation pour la Mémoire de la Déportation à la demande du ministère des Anciens Combattants. (1)

Depuis une dizaine d’années, les répressions des homosexuels pendant la Seconde Guerre Mondiale s’est imposée comme un véritable sujet d’études en France mais également en Europe. Ainsi en 2017 était publié l’ouvrage collectif « Homosexuel.le.s en Europe, pendant la Seconde Guerre Mondiale » regroupant de passionnant articles d’universitaires europén.ne.s. (2)

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