Le Cahier écrit par Christian en 1961-1963
(5 cahiers de lycéen rescapés de plusieurs déménagements)
5 octobre 1961-31 octobre 1963, Christian est au collège de Provence, il se met à la rédaction d’un cahier à l’instigation de son professeur de Français-Latin-Grec, monsieur Souvignet (Soussou, comme dit François Régis qui l’a eu quelques années avant lui), apprendre à écrire, c’est en forgeant qu’on devient forgeron a-t-il dit, très appliqué il le rédige le soir vers 22h30, à la relecture ce sera à la fois ennuyeux et riche d’anecdotes, autour de ses amis, François de Muizon, Jean-Michel Hadjoannou venu faire du Solex et de la mobylette, Jacques Alliez avec sa mobylette, Jean-Pierre Tarrazi, Gérard Berg, Clive Flanaghan, Michel Fine, Nicolas et Colette Crassous, Gérard Michel de Chabanne, Bernard Jauffret – ils viennent faire du tennis, du ping-pong, et après le solex, la mobylette bleue, puis beige – le grand luxe -, jouer au Mille Bornes ou regarder la TV le jeudi après-midi et le week-end, Daniel Hardouin, Jean Barkhausen, Bruno Ravanas, Pierre Léoni, Hubert Liandier, Saywell, Harent, Michel Damaz (aux idées bien différentes des siennes souligne Christian), Thierry de Vignet, au début 1963 s’ajoutent Girardot et Gérard Berg ; beaucoup d’amis passent chez Christian à l’Armande, il est content quand il se fait inviter, comme chez Barkhausen, parfois, avec d’autres copains ; le labo de chimie installé par François-Régis dans la buanderie de l’Armande occupe aussi beaucoup Christian qui achète des produits chimiques et des instruments divers (pipettes, etc.) chez Lieutier, cours Lieutaud, les amis s’y intéressent aussi ; il y a les autres professeurs, la prof d’Anglais, Mme Pécou (la Miss), qui se fait chahuter elle répond sans souciller à toutes les questions idiotes, un jour de février 1962 elle colle toute la classe pour une heure ; les pluies drues qui le trempent jusqu’aux os ; Souvignet (qui est rasoir au possible avec ses interrogations écrites sur les verbes contractés en grec, il donne des punitions à cause des verbes grecs, les versions latines et les compositions de Français), nous ne cessons d’avoir des mauvaises notes, et Christian le premier, en thème latin et versions grecques, mais aussi en français, mais parfois il est content de son trimestre ; la photo de classe permet à Souvignet, mais aussi aux deux pères préfets, des études et de discipline, Lesavre et Juès, de prendre une place ; les notes des compositions sont plus ou moins bonnes ; M. Michel est prof d’histoire et géo ; l’instruction religieuse est faite par le père Charon ; il fait un exposé sur le lyrisme de Pindare, Souvignet lui dit qu’il ne sait pas très bien s’exprimer ; Christian est responsable de classe, il a droit à un apéritif avec le recteur en fin de fin de trimestre en décembre 1961 ; Christian se couche entre 22h30 et 23h ; les notes s’améliorent peu à peu, mais les mauvaises notes font mal ; le 1er février 1962 il a 16 ans, il fait très froid à Marseille, moins 2°, moins 3° la matin à 7h, quand il faut prendre la mobylette ou le solex, il a fait froid pour aller à la messe, il y a quand même sport, il y a 3 sujets sur Boileau (sa morale, une lettre que La Fontaine lui écrit et le génie de Boileau, Christian a pris le dernier, Soussou ne sera pas très content des résultats « vous ne savez pas réfléchir » mais pour finir il remonte les notes de tous ; en classe Christian est souvent interrogé ; en février 1962 une journée de grève et de manifestations permet une journée de congé bienvenue ; les difficultés avec la mobylette obligent à des réparations et des retours à pied ; il y a aussi le professeur de sport M. Rieder en 1962.