Chronologie CUARH et Homophonies 1983-1985

Chronologie CUARH et Homophonies

1983-1985

(source : notes et documents de Jacques Garry)

Juillet 1979 : UEH : création du CUARH (comité d’urgence anti-répression homosexuelle)

Siège social à la Boulangerie gay rue de Bruys à Marseille, siège administratif au 1 rue Keller, siège du CGL Paris

Novembre 1980 : création du journal Homophonies qui est le journal du CUARH Paris, avec Gérard Bach, Gérard Maison, Jan-Paul Pouliquen, Françoise Renaud, Geneviève Pastre, Alain Leroi et Vincent Legret ; Jacques Vandemborghe est correspondant pour l’international (jusqu’en 1981)

15-16 janvier 1983 : 18è coordination du CUARH à Lyon, texte d’orientation précisant les liens CUARH-Homophonies, avec projet d’additif au règlement intérieur

15 février 1983 : Gérard Maison adresse un dossier à la Commission paritaire des publications de presse, il mentionne 560 abonnements à Homophonies et 2 698 exemplaires vendus pas parution

Juillet 1983 : Hervé Liffran est recruté comme permanent du CUARH (Gérard Bach lui fait signer une lettre de démission non datée)

Fin 1983 : congrès de l’IGA (international gay association) à Cologne

1984 : les ventes d’Homophonies sont entre 2 600 et 3 700 exemplaires ; la publicité représente 46,5% des recettes ; en juillet très bon niveau de ventes et en novembre, le n°45/46 du journal atteint un niveau record de ventes sur Paris

Octobre 1984 : CN (commission nationale) de Lyon du CUARH, ouverture du compte CUARH publication à Paris, clôture de celui ouvert par le COPARH (comité parisien anti-répression homosexuelle)

28 octobre 1984 : rédaction d’un additif au règlement intérieur du CUARH concernant Homophonies, sur le fonctionnement interne du comité de rédaction

17 novembre 1984 : le fête du CUARH avec Juliette Gréco,1366 entrées (déficitaire)

21 novembre 1984 : changement de composition du CA (conseil d’administration) du CUARH, déposée par Jacques Garry, désormais président, en même temps que directeur de la publication Homophonies, Jean Boyer-Cavailhès est trésorier

28 novembre 1984 : la CN du CUARH réunit 13 GLH (groupes de libération homosexuelle)

Décembre 1984 : contribution de Gérard Bach Papa, maman éthique et tac…

8 décembre 1984 : CN du CUARH, 14 associations sont présentes (dont J. Fortin, Marseille, ainsi que les 2 trésoriers), la confiance est refusée au directeur de la publication, Catherine Gonnard considèrera qu’elle a été transformée en potiche ; proposition de regrouper la lettre du CUARH et Homophonies ; le marin qui engage un procès réclame 100 000 francs et la comparution aux Prud’hommes pour Pinault est absurde ; H. Liffran est rappelé à l’ordre (il n’est pas porte-parole du CUARH) ; de nouvelles adhésions sont demandées Chalon-sur Saône, Autun et Lille

Eté 1984 : l’IGA se réunit à Helsinki

Fin 1984 : rencontre européenne de l’IGA  à Bologne

Janvier 1985 : plusieurs démissions au comité de rédaction d’Homophonies (Jean-Louis Paris, Benoit Baffrey, Patrick Chatellier, Michel Gazonnaud, Philippe Fretté) ; dans la perspective de la coordination d’Autun, 9 rédacteurs d’Homophonies (dont Mélanie Badaire, Catherine Gonnard, Hervé Liffran) écrivent à la CN du CUARH

Janvier 1985 : Daniel Semré de la commission internationale du CUARH rédige une note détaillée sur le contexte international répressif à l’égard des homosexuels, en Grande Bretagne en particulier, en RFA mais aussi en Italie, aux Pays-Bas, en Espagne, ou encore en Grèce et en Belgique

9 janvier 1985 : réunion du comité de rédaction d’Homophonies (16 journalistes)

21 janvier 1985 : l’Evénement du Jeudi titre La droite investit le « marché homo »

25 février 1985 : Homophonies est reconnu comme journal du CUARH par la Commission paritaire des publications

26 janvier 1985 : réunion de la CN (commission nationale) du CUARH et de Homophonies, 8 associations sont présentes ; suspension du directeur de la publication, le président du CUARH assure l’intérim, des chefs de rubriques sont désignés, J Boyer-Cavailhès et J Fortin sont chargés de la mise en œuvre de la formation d’H. Liffran, le président du CUARH devient directeur de la publication ; dans l’ordre du jour, les procès en cours (le marin objet de la photo de Raymond Voinquel, et Pinault, correspondant à Strasbourg aux Prud’hommes pour le retrait de sa carte de presse), préparation de la Pride, proposition de rencontre avec la nouvelle association GPL, recrutement d’un permanent supplémentaires, Hervé Liffran étant engagé à entamer une formation, et Homophonies est cédé par le COPARH au CUARH ; le MIEL annonce un forum sur les activités lesbiennes ; Daniel Semré est envoyé à l’ILGA

27 janvier 1985 : réunion de la CN et du comité de rédaction, décision de recruter un demi-permanent

Février 1985 : le comité de rédaction devient de plus en plus invivable (cf en particulier le dossier mixités et l’attitude de J. Lemonnier) ; Mélanie, G. Bach et G.. Maison sauvent les meubles ; Daniel Semré et Patrick Gilhard préconisent une meilleure coordination entre le CUARH et la commission internationale d’Homophonies dont ils s’occupent

4 février 1985 : à Strasbourg, le groupe de protection des homosexuels Andarswo soutient Gilles Pinault

19 février 1985 : le comité de rédaction d’Homophonies réclame le renvoi d’un rédacteur, Jacques Lemonnier ; puis 3 rédacteurs démissionnent

21 février 1985 : Jacques Garry prend la direction de la rédaction d’Homophonies en remplacement de Gérard Maison

23 février 1985 : CN du CUARH (Fortin, Branchu, Berret, Maison, Boyer, Bach, Lemonnier, Garry président et 5 autres) ; rapport de J. Fortin (après débat au GLH de Marseille), il s’énerve et propose un 4 pages d’Hompophonies (critique d’H. Liffran et proposition d’une cellule de crise) ; la Gay Pride 1984 est jugée décevante, proposition pour 1985 d’une semaine d’activités car risque de marche commerciale ; 4 démissions et beaucoup de conflits

26 février 1985 : lettre de Liffran à Jean Boyer-Cavailhès, il est déçu par le compte-rendu de la CN du 23 février 1985, s’étonne qu’on parle de « choses négatives » de sa part et regrette qu’on n’ait pas parlé de son prochain licenciement, ni des propos violents du président du CUARH à son encontre ou des propos de Jacques Fortin et de Jacques Garry à son égard ; le 2 mars Jean Boyer répond à H. Liffran

Mars 1985 : Catherine Lanérès annonce la démission d’Assistance Gaie du CUARH

Mars 1985 : Jacques Garry se rend à l’inspection du travail

1° mars 1985 : 15 associations cotisent chaque trimestre au CUARH, elles paient en fonction du nombre de leurs adhérents, les plus gros donateurs sont D&J, Partages, GRED, CLARH, GLH Marseille, DDAssistance Gaie, les autres sont Différences 56, ARIS, GLH Dijon, GILH, GLH Nantes, Regards, Gais Retraités

5 mars 1985 : le CUARH s’insurge contre les mesures administratives imposées à une dizaine de bars

7 mars 1985 : Jean Boyer rédige une note De quel journal le CUARH a-t-il besoin ? sur le caractère militant de gauche du journal ; il note que les conflits existent depuis 2 ans à Homophonies, en 1983 défini comme journal militant s’appuyant sur les groupes militants (les GLH) mais en l’absence de vie militante le CUARH n’a pas proposé d’alternative au moment où la droite est partout, risque comme Gai Pied d’une dérive commerciale, il faut donner la parole aux diverses sensibilités, pour un homophonies « militant de gauche »

11 mars 1985 : Jean Boyer fait le bilan du travail de H. Liffran ; pb la CN du CUARH est hors d’état pour faire un bilan (le permanent qui a une forte personnalité peut-il devenir un demi-permanent ?) ; pb les conf de rédaction d’Homophonies sont inadéquates ; le CUARH est exsangue à Paris en dehors du CR (comité de rédaction) d’Homophonies ; pb d’un porte-parole ; Hervé fonctionne à l’affectif, propension à retenir les infos, tendance à se mettre en avant mais surtout pb du CUARH ; proposition de mise en formation d’H. Liffran dès septembre 1985

11 mars 1985 :  Daniel Semré de la commission internationale d’Homophonies écrit au président du CUARH ; Alain Barrault de Partages dénonce les délibérations du CA du CUARH du 7 mars 1985 : Homophonies est le journal d’une « coterie parisienne » et plus celui du CUARH

16-17 mars 1985 : à Chalon-sur-Saône, réunion de la CN du CUARH et Homophonies : rapport présenté par Jacques Fortin, préparation de la Gai Pride et de l’UEH ; le CR d’homophonies propose une contribution au débat

4 avril 1985 : H. Liffran demande à rencontrer J. Garry dans le cadre de son licenciement économique

13 avril1985 : à Marseille, les deux Jacques, Garry et Fortin, organisent une réunion de mobilisation de l’extrême gauche

19 avril 1985 : Jacques Garry démissionne de la présidence du CUARH

12 juin 1985 : démission du GLH de Marseille du CUARH

7-13 juillet 1985 : UEH à Marseille ; débat Christine Jouve-Gérard Bach sur Maternité, paternité, désir d’enfant dans les locaux de l’Alhambra (soit loin des activités de l’UEH, à Luminy); le GRED présente un texte de 60 pages et pose le problème d’absence d’enfants et parle du racisme anti-enfants des UEH (rappelant le refus de l’UEH 1983 du projet de crèche), le GRED a un stand avec vidéo (et 4 enfants)