Cérémonies en France 2020

 Journée nationale du Souvenir en France

( année de confinement )

Ce dimanche 26 avril a lieu la Journée Nationale du Souvenir des Victimes et des Héros de la Déportation.
Depuis 1989, année de sa création, le Mémorial de la Déportation Homosexuelle (MDH) milite pour la reconnaissance officielle de la déportation pour motif d’homosexualité et participe aux différentes initiatives et cérémonies honorant la mémoire de tous les déportés.
Cette année, en raison de la crise sanitaire du COVID-19, les pouvoirs publics ont annulé – à raison – toutes les cérémonies publiques pour éviter les rassemblements.
Le MDH a souhaité malgré tout honorer symboliquement et différemment la mémoire des victimes de la déportation.
Nous avons proposé à nos référents locaux et aux associations LGBT de France, de demander à l’un ou l’une de leurs adhérents·es de déposer une fleur ou un bouquet de fleurs devant le monument dédié aux victimes de la déportation.

  • Certains·es ont pu le faire car le monument est accessible et se trouve sur l’espace public.
  • D’autres ont dû se résoudre à déposer ces fleurs sur les grilles du lieu où se trouve le monument lorsqu’il s’agit d’un espace clos.
  • Enfin quelques uns·es n’ont pas pu le faire car le monument se trouve dans un parc interdit au public pendant la pandémie.

Notre action s’inscrit dans le strict respect des règles sanitaires et réglementaires en vigueur.

Les photos qui sont parvenues au MDH ont permis la réalisation de ce kaléidoscope, dont la diffusion numérique permettra à chacun et chacune de s’associer par la pensée à cet hommage.
Il s’agit d’un hommage innovant et original qui nous permet ainsi de surmonter le risque de l’année blanche commémorative et de l’interruption mémorielle.
En 2020 comme les années précédentes, quels que soient les aléas et les difficultés, le MDH, les associations LGBT et les personnes LGBT auront été au rendez-vous de la mémoire et de sa nécessaire transmission.
Hussein Bourgi
Président du MDH

Entretien dans Télérama du 23/01/2020 : Christine Bard

Les homosexuels furent parmi les premiers à être envoyés dans des camps de concentration”.
Le sort des homosexuels pendant la Seconde Guerre mondiale est demeuré longtemps méconnu. Alors qu’on célèbre les 75 ans ans de la libération d’Auschwitz, l’historienne Christine Bard revient sur cette page de l’Histoire, tue par les victimes elles-mêmes et négligée par les chercheurs.
Alors qu’est célébré le 75e anniversaire de la découverte des camps de concentration, une histoire, longtemps négligée, est de plus en plus étudiée : celle des homosexuels, réprimés par les nazis et leurs alliés. Une journée consacrée au sujet aura lieu en mars à l’Université d’Angers, organisée par Christine Bard, qui y est professeure d’histoire contemporaine (UMR Temos). Elle revient sur ce passé trop méconnu, et sur l’élaboration de sa mémoire.
Valérie Lehoux : Le sort des homosexuels pendant la Seconde Guerre mondiale fut longtemps sous-étudié, ou du moins sous-médiatisé. Pourquoi ? Homophobie latente ? Compétition des mémoires ? Manque de documents ?
Il ne faut pas penser la répression de l’homosexualité sur le modèle de celle de la Résistance, ou de la persécution des Juifs d’Europe. Les phénomènes sont incommensurables. Si la déportation des homosexuels fut abordée dès 1946 par des témoignages tels que ceux du résistant David Rousset ou du commandant d’Auschwitz Rudolf Hoess, ces victimes du nazisme ont pu être considérées comme une minorité négligeable. Parfois aussi perçues avec mépris. Et si, à la Libération, la répression de l’homosexualité s’est atténuée, elle ne fut pas remise en cause. Les survivants eux-mêmes craignaient les conséquences de la révélation de leur internement – ce qu’explique, parmi d’autres, Michael Pollak dans L’Expérience concentrationnaire. Ils ont fait preuve d’un silence collectif. Ce n’est qu’après 1968 que s’est ouvert « l’espace du dicible », s’adossant au militantisme LGBTI+. C’était aussi la fin du tabou sur Vichy, le « réveil » de la mémoire juive, étudié par l’historien Henry Rousso. Un nouveau rapport au passé s’est mis en place. Une sorte de « droit à la mémoire ».   En savoir plus

Paris

                                     

 

Bordeaux

                     

 

Lesbiennes à Ravensbrück

                                                   

Nous appelons à nous soutenir pour l’installation d’un monument de
commémoration des femmes et filles lesbiennes persécutées et meurtries dans
l’ancien camp de concentration de femmes de Ravensbrück
Depuis les années 80, il y a des groupes et organisations de lesbiennes, des historiennes et des
activistes mènent des actions afin de créer un lieu de commémoration pour les femmes
lesbiennes, qui ont été persécutées et meurtries, dans l’ancien camp de concentration
Ravensbrück et dans le camp de concentration pour jeunes filles et femmes d’ Uckermark.
Nous sommes un groupe de femmes et lesbiennes féministes d’Allemagne et d’Autriche et ces
trois dernières années nous avons organisé des débats sur le thème « Commémoration dans le
« Mahn und Gedenkstätte » ( mémoire et réflexion) de Ravensbrück”.
Lors de la 70e commémoration de la libération du camp du concentration de femmes de
Ravensbrück, en 2015, nous avons déposé une boule de mémoire.
Maintenant nous avons décidé de déposer une demande officielle pour l’installation d’une ‘Boule
de Commémoration’.
Pour cela, nous vous demandons de soutenir notre démarche pour concrétiser la réalisation d’ une
pierre commémorative pour les femmes lesbiennes persecutèes et assassinées à Ravensbrück.
Nous aimerions montrer que nous sommes nombreuses à partager cette volonté et nous voulons
ajouter la liste des signatures à la demande officielle. (Ci-joint vous trouvez une lettre
d’information)
Le 19 mai 2016, le Comité International de Ravensbrück a décidé de soutenir notre démarche pour la Boule de Commémoration.
Gedenkkugel @gmx.de

Lyon

                                         

 

Metz