Cérémonie Marseille 2023

 Information sur la cérémonie du 30 avril 2023

Mémorial de la Déportation Homosexuelle

c/o CLGBT IDF   63 rue Beaubourg 75003 Paris
Marseille : c/o Mémoire des Sexualités, 52 rue d’Aix 13001

Marseille, le 3 mai 2023

Chères amies, chers amis,

Merci à tous ceux d’entre vous qui, à titre individuel ou associatif, ont apporté leur contribution pour l’achat de la gerbe déposée le 30 avril 2023. Nous vous devons des informations sur cette journée.
Depuis juin 2021 nous demandons que les triangles soient apposés de façon visible comme dans une dizaine de villes. Ils ne le sont toujours pas malgré plusieurs réunions inter-partenariales que nous avons obtenues au cours des derniers mois.
Un dépliant a été distribué, il présente les triangles, c’est déjà cela.
Mais il a été mis pendant un laps de temps très réduit à disposition du public.
Contrairement à l’illusion que donne la présence les logos et l’Etat et de la Ville sur sa première page, il n’avait pas été validé par l’Etat !
Ce dépliant fait dans la précipitation par la Ville a donné lieu à plusieurs erreurs.
Le titre annoncé n’est pas conforme au titre officiel de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation.
Il avait été convenu en réunion préfectorale de réaliser une banderole où figurerait l’étoile jaune en plus grande dimension que les triangles des déportations minoritaires. L’idée d’un dépliant n’avait été que suggérée ainsi que – pour le futur – celle d’un document pédagogique expliquant sur les différents triangles. La proposition de dépliant – et d’absence de banderole – présentée par la Ville devait à tout le moins être adressée rapidement aux parties prenantes pour validation. Cela n’a pas été fait (la proposition de la Ville n’a été envoyé que la veille aux participants).
La validation par le CRIF (la communauté israélite) était essentielle, or ils ont été mis devant le fait accompli d’une proposition mal travaillée. L’Etat ne pouvait que se désolidariser. Et le protocole de la Préfecture a retiré lui-même ces dépliants.

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avec Mme  Rubirola

 

Le dépliant réalisé par la Ville de Marseille

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Articles de presse

La Provence

Commémoration des déportés à Marseille : « Une leçon pour l’avenir »

La Provence 2-5-23 par La Provence Sophie Eymard

Une dizaine de gerbes de fleurs a été déposée devant le monument, à côté d’une rangée de militaires au repos. Ce n’était pas du muguet déposé aux pieds de la statue squelettique du monument de la déportation, mais bien des gerbes de fleurs, habillées de l’écharpe tricolore. Comme tous les derniers dimanches d’avril, une commémoration en l’honneur de la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation s’est tenue sur la place symbolique du 23 janvier 1943, dans le IIème arrondissement de Marseille. Les représentants d’associations liées aux déportations, ceux du détachement militaire et des élus locaux ont écouté le message national des associations liées au tragique épisode, lu avec solennité par leur représentante Mme Lopez-Thery. D’une voix ferme, elle a ainsi rendu hommage aux milliers de morts assassinés sous le gouvernement Pétain. Elle a appelé à la vigilance, face « aux forces destructrices des dictatures s’attaquant à la souveraineté et à la liberté des peuples dans le monde », faisant ici référence à la guerre en Ukraine. « Le chant des marais », une chanson de déportés allemands devenue un chant militaire français, a ensuite résonné avec force, sous le silence respectueux de l’assemblée. Dépôts de gerbes de fleurs, parades militaires et chants de trompettes ont clos la cérémonie. Pour Mme Lopez-Thery, elle-même fille de déporté, cette commémoration était nécessaire : « C’est une marque de respect qu’on doit aux victimes et une leçon pour l’avenir », a-t-elle expliqué avec émotion. « Il reste aujourd’hui de moins en moins de déportés, ce qui fait que les jeunes ne sont pas assez sensibilisés. C’est donc un message pour eux, pour leur signifier que le danger est toujours là, sous d’autres formes. » Vêtus d’une écharpe bicolore bleu et blanc, quatre élus du Conseil Municipal des Jeunes de Marseille étaient pourtant bien présents. « Notre devoir est de faire perdurer la mémoire », a expliqué gravement Djihane Dib, élue du IIIème arrondissement, âgée de 18 ans. « Nous transmettons la cérémonie sur les réseaux pour impliquer les jeunes ».

La Marseillaise du 2 mai 2023