Cérémonie Marseille 2011

 Exposé de Christian de Leusse  23 avril 2011 :

 LE LONG CHEMINEMENT DE LA RECONNAISSANCE

DE LA DÉPORTATION HOMOSEXUELLE A MARSEILLE

Nous avons vécu au cours de ces 17 années à Marseille un cheminement vers une conquête, celle du droit d’être pleinement intégrés à la cérémonie officielle. Parce que la bataille a été rude et parce qu’elle a abouti, il vaut la peine d’en tracer les grandes lignes, à partir de 4 moments-clefs.

Il y a 4 moments clefs :

  • En 1995 un petit groupe à la fois déterminé et diversifié : la vie associative homosexuelle renaît à Marseille depuis le début de années 1990, nous avons constitué un collectif inter-associatif, en même temps nous allons faire ce dépôt après la cérémonie officielle mais totalement « dans le brouillard », nous ne savons pas comment il faut faire, nous tentons de suivre l’exemple de nos amis de Paris

 

  • En 2005, dix ans plus tard, le contexte est très différents, à la fois nous sommes anciens dans ce dépôt de gerbe, mais nous sommes aussi démoralisés, vaincus, et objet d’une défiance générale. Certes en 2003 Pierre Seel était venu déposer la gerbe avec nous donnant beaucoup de force à notre dépôt de gerbe, mais en 2004 nous n’avions pas déposé de gerbe, et tous nos partenaires pensaient que nous avions capitulé.

Une association concurrente à peine créée avait récupéré la venue de Pierre Seel – 4 jours avant sa venue – en 2003 se mettant en avant sans vergogne, et avait cherché à démonétiser le dépôt de gerbe des associations en pactisant avec les autorités diverses par le biais de porte-drapeaux, s’associant avec la fédération des CGL.

Pour ne pas mettre sur la place publique un conflit entre les LGBT, nous nous étions complètement retirés en 2004 pour les laisser agir. Ils n’ont pas déposé de gerbe, seules les poignées de mains avec les autorités leur convenaient.

En 2005 du coup nous avons affronté ce que nous percevions, à tort ou à raison, comme un climat d’hostilité pour déposer à nouveau notre gerbe. C’était une victoire sur nous-mêmes, une remontée au combat.

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